mercredi 11 mai 2016

sélection de cette semaine: un peu de tout

Un peu de voyage avec le dernier livre de David Lefèvre"Le galop du vent sous le ciel infini, Chroniques des terres australes, du noir avec Camilla Lackberg (nouveau grand format, et un nouveau poche), de l'humour avec Bill Bryson, un essai presque autobiographique avec A l'écart d'André Bucher, un récit miniature avec "Un an dans la vie d'une forêt" de David G. Haskell... Sans oublier le dernier numéro de kaizen, un livre sur les remèdes naturels à faire soi-même, Intolérances alimentaires, sensibilités allergies, ainsi que le dernier petit terre vivante dans la collection je prépare mes " repas à l'avance, 50 mélanges secs à rehydrater.


 Le galop du vent sous le ciel infini, Chroniques des terres australes, David Lefèvre, le passeur, 19,90€


 « Lorsque j’abordai pour la première fois les rivages de la Patagonie, j’avais l’esprit plein de vent, de steppes poussiéreuses et de forêts détrempées. Et dans l’époustouflante beauté de ces paysages, je reconnus l’incarnation d’une sorte d’absolu que depuis toujours je portais en moi.

Parmi les aventures qui ont fait le grand roman des terres australes, en voici certaines dont je me suis approché d’un peu plus près. Voici quelques personnages fameux ou inconnus rencontrés à la croisée des chemins. Voici quelques-unes de ces histoires folles qui ont cours en Patagonie et que l’on ramasse en s’enfonçant au plus profond de ses entrailles, comme on récolte des bouteilles à la mer à force de vivre au fil de l’eau. Fragments d’une lente et longue dérive, toujours je les revis avec la même émotion et toujours elles me semblent se bonifier avec le temps. Voici venue pour moi l’heure où l’esprit sombre dans une lumineuse nostalgie. »



Le dompteur de lions, Camilla Lackberg, acte sud, 23€


C’est le mois de janvier et un froid glacial s’est emparé de Fjällbacka. Une fille à demi nue, surgie de la forêt enneigée, est percutée par une voiture. Lorsque Patrik Hedström et ses collègues sont prévenus, la jeune fille a déjà été identifiée. Il s’agit de Victoria, portée disparue depuis quatre mois. Son corps présente des blessures qu’aucun accident ne saurait expliquer : ses orbites sont vides, sa langue est coupée et ses tympans percés. Quelqu’un en a fait une poupée humaine. D’autres cas de disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n’en soit pas à sa première victime.
De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l’amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l’instinct maternel n’a rien de naturel…
Avec ce neuvième volet de la série Fjällbacka, Camilla Läckberg signe un polar crépusculaire et violent. La reine du noir nordique s’y montre plus indomptable que jamais.
Le gardien de phare, Camilla Lackberg, acte sud, 9.90€
 


Dans ce septième volet de la série qui lui est consacrée, Erica Falck est sur tous les fronts. Non contente de s’occuper de ses bébés jumeaux, elle enquête sur l’île de Gräskar dans l’archipel de Fjällbacka, et s’efforce de soutenir sa sœur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d’un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques. Avec Le Gardien du phare, Camilla Läckberg poursuit avec brio la série policière la plus attachante du moment.
 Des cornflakes dans le porridge, un américain chez les anglais, Bill Bryson, Payot Voyageurs, 21€

Entre récit de voyage, peinture de société et expériences loufoques, cet impertinent et savoureux portrait de l'Angleterre des années 1990 (épicé de flash-backs dans les années 1970) a consacré Bill Bryson comme le plus british des écrivains américains.






Et maintenant des livres de fond !

Si vous regardez habituellement l'émission de la grande librairie, vous avez peut être entre aperçu, jeudi dernier, ce grand bonhomme qu'est André Bucher.

On ne pouvait pas  ne pas parler de lui cette semaine. Sorti il y a peu aux éditions le Mot et le reste, A l'écart est une sorte d'essai presque autobiographique. Si vous ne connaissez pas André Bucher, nous vous recommandons Déneiger le ciel, La vallée seule ou encore la montagne de la dernière chance pour découvrir cet écrivain français authentique et atypique!

coup de coeur de Romain:

A l'écart est le dernier texte en date d'André Bucher, paysan-écrivain devenu écrivain- paysan. Entre récit et essai, l'auteur nous invite dans son travail d'écriture, là ou elle prend racine dans son travail et dans son beau pays, alors que le paysan nous fait part de ses convictions écologiques,



... Un texte à savourer tel un bon vin millésimé, mais et aussi bio !
 
Un bouvreuil pivoine s’égosillait sur la branche d’un pin noir envahi par le mycélium. Le cerf fit son apparition, la résine du conifère embaumait l’air sur son passage et son sentiment s’en imprégnait. Il se frotta contre le tronc, ce qui interrompit tout net le petit passereau. [...] Même si la prudence restait de mise, alors que les loups se comportaient juste en prédateurs occasionnels, des opportunistes sur un territoire : les cervidés, eux, étaient la pulsation animale de cette vallée.


Dans cette chute infinie, plusieurs siècles de paysage s’enfouissent à jamais. Toute la poussière du monde trépigne, lorsqu’elle s’étale dans ce vide absolu, chacun retient son souffle tel un point de côté surgissant dans l’effort de la course avant la grande bascule et le fracas qui déferle le long de cette colonne vertébrale inerte.


David a soixante ans et vit dans une ferme isolée, sur les hauteurs. Pour la première fois en vingt-six ans, il a décidé de ne pas déneiger la commune. Mais ce 23 décembre glacial, quand son vieil ami berger, puis celui qu’il nomme son « fils de rechange », l’appellent à l’aide, il n’y tient plus. Son tracteur est en panne, il part à pied.
Commence alors une nuit hallucinée. Pour résister au froid et à l’ivresse de la neige omniprésente, David se grise de ses souvenirs, chante et danse. Dans cette veille au pays des ombres, là où la frontière entre ciel et terre a disparu, la nature déchaîne ses sentiments comme les éléments, convoquant les fantômes du passé et les silhouettes du présent. L’image de sa femme, tuée par un chauffard, celle de sa fille, venue lui annoncer son divorce, Muriel encore, qu’il voudrait savoir aimer, ou une mystérieuse disparue que charrie la rivière… mènent autour de lui un bal étrange.




Un an dans la vie d'une forêt, David G. Haskell, libres champs, 9€

Pendant un an, jour après jour, David Haskell a observé un mètre carré de verdure, niché au beau milieu d’une forêt des Appalaches. Au fil des saisons, le voilà qui scrute le sol à la loupe et, patiemment, ausculte le vivant : les tritons, les mousses, les lucioles… Une pluie diluvienne, le passage d’un cerf… Et l’espace restreint de sa contemplation, son « mandala », se révèle un monde à part entière, plein de mystères insoupçonnés. Dans une atmosphère de recueillement digne du Walden de Thoreau, il décrit l’infinie ingéniosité des lois de la nature et interroge la place de l’homme en son cœur, signant un magnifique condensé d’histoire naturelle et de méditation philosophique.






Revue Kaizen N° 26 Voyager autrement 5€90











Je prépare mes repas à l'avance, 50 mélanges secs à réhydrater, terre vivante, 12€


Un après-midi de cuisine pour obtenir plus de 50 repas sains prêts à cuire ! Enfin une réponse écologique, économique et pratique pour les repas à l'extérieur ou les dîners de dernière minute.






Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies, comprendre et vivre avec, Terre vivante, 19€


Cet ouvrage très accessible fait le point sur les intolérances alimentaires et apporte des solutions concrètes. Un guide liste les aliments de substitution et de nombreux conseils pratiques permettent d'organiser le quotidien. Avec 80 recettes gourmandes.









250 remèdes naturels à faire soi-même, Terre vivante, 24.90€



Pour se soigner naturellement avec des plantes.
Cet ouvrage présente 50 plantes médicinales (identification, histoire, botanique, vertus, indications thérapeutiques, préparation, précaution) et plusieurs centaines de recettes de soins naturels. Un lexique des pathologies permet une recherche rapide du soin le mieux adapté à chacun.


samedi 7 mai 2016

Nouveautés de la semaine...

Cette semaine nous vous avons sélectionné:

Tout d'abord les coups de cœur des libraires:


La grande panne, Hadrien Klent, le tripode, 19€

 
Coup de coeur Romain
Accident ou attentat ? Une explosion dans une mine de graphite italienne provoque l’apparition d’un immense nuage qui menace de s’enflammer au contact des lignes à haute tension. Pour éviter la catastrophe, une coupure électrique générale est décidée dans toute l’Italie, plongeant le pays dans le chaos. Le nuage se déplace vers le nord, et la France décide à son tour de procéder à un black-out sur son propre réseau. Le gouvernement part s’installer sur l’île de Sein, en Bretagne, pour superviser la panne qui s’annonce. Commençant comme une série catastrophe, déroulant l’agenda d’une cellule de crise, La Grande Panne se transforme peu à peu en un roman inattendu mêlant les histoires d’amour aux arcanes du pouvoir, les trahisons amicales aux menaces d’attentat, la surveillance policière aux banalités d’une vie suspendue à l’attente du retour à la normale. On y croise un révolutionnaire qui rêve de mettre en place une insurrection civile, des conseillers qui tentent de contenir les humeurs d’un président de la République désabusé, un écrivain improductif qui observe son île devenue le centre hystérique d’un pays en état de choc, un brocanteur qui se trouve embrigadé malgré lui par un service secret étranger, un journaliste revanchard qui fait le portrait d’une France en apesanteur... La Grande Panne, ou le portrait d’une humanité un peu paumée, qui l’emporte sur la violence officielle du monde.

Avis de Romain en cours de rédaction



La pièce, Jonas Karlsson, Acte Sud, 16€50

L'avis de Tatiana: un récit aussi dérangeant que son personnage principal qui mêle humour et questionnement. Il amène le lecteur à s'interroger à travers une critique de la société moderne et des systèmes administratifs qui rappellent l'univers de Kafka sur le conformissime et la peur de la différence.

coup de coeur Tatiana
La première neige est tombée sur Stockholm et Björn vient d’être muté à l’Administration. Mégalomane sur les bords, Björn a une opinion démesurée de son rôle. Arrogant et psychorigide, il est loin de faire l’unanimité parmi ses collègues. Mais Björn n’est pas là pour fraterniser ou bavarder inutilement, il est là pour travailler et montrer le bon exemple à ceux qui n’ont peut-être pas, comme lui, la bureaucratie dans le sang.
Un jour, il découvre une porte entre l’ascenseur et les toilettes. Elle ouvre sur un bureau inoccupé où règne un ordre parfait. Cette pièce lui procure une sensation singulière de calme et de bien-être, et il commence à s’y réfugier aussi souvent qu’il le peut pour se ressourcer. Mais un malaise grandissant se répand au sein du service. Pourquoi le nouveau venu reste-t-il toujours planté en plein milieu du couloir à fixer le mur ?
Après La Facture, Jonas Karlsson signe un livre délicieusement décalé, qui met en scène un personnage aussi saugrenu qu’irrésistible. Avec ce roman plein de fantaisie, l’auteur nous invite par l’absurde à faire réflexions sur le conformisme, l’intolérance, l’exclusion et la peur de la différence.



Nouveau numéro de la revue Ar Man:

Pont Aven, Kerouac Gwernig, le sillon de Talbert  ... 10€
 Dernière nuit à Tremore beach, Mikel Santaigo, Acte Sud, 22€50
 Clenhburran : cent cinquante âmes en hiver, ses routes sinueuses entre vallons verdoyants et récifs escarpés, ses tourbières et ses fleurs sauvages. C’est en Irlande, dans ce hameau du comté de Donegal, que le célèbre compositeur Peter Harper est venu trouver refuge dans une maison isolée sur la plage. Pour s’accommoder d’un divorce orageux et renouer avec la musique.
Au retour d’un dîner chez des amis par une nuit de tempête, il tente de dégager la branche d’un vieil orme qui lui barre le chemin, quand il est frappé par un éclair d’une rare violence. S’ensuit une migraine chronique qu’aucun traitement ne parvient à apaiser, suivie, quelques jours plus tard, par de récurrents cauchemars sanglants où peu à peu apparaissent ses voisins et ses propres enfants, qu’il attend pour les vacances. Ces rêves semblent l’avertir d’un danger imminent auquel personne n’est disposé à croire. Saisi d’une angoisse vertigineuse lorsqu’il constate que jour après jour des pans entiers de ses visions nocturnes s’incarnent dans la vie réelle, il doit lutter seul contre la menace qui désormais enserre les siens.
Dans ces paysages irlandais aussi grandioses qu’inhospitaliers, c’est la part d’ombre de chaque personnage qui se dévoile, tous rattrapés par ce qu’ils sont ici venus fuir.
Un rythme vertigineux, un suspense tramé au cordeau : un début fracassant pour un auteur surnommé déjà le “Stephen King espagnol”.
L'attentat de Sarajevo, Georges perec, Seuil, 18€
 1957. Georges Perec a vingt-et-un ans. Il est un étudiant (en histoire) qui n’étudie plus. Il voudrait écrire, n’y parvient guère. En juin 1956, il commence une psychanalyse. Fin juillet 1957, il part pour la Yougoslavie. Le 8 septembre, à peine revenu, il rédige dans l’urgence un roman tout imprégné de son expérience yougoslave, L’Attentat de Sarajevo. C’est un galop d’essai mené au galop. C’est, littéralement, son premier « Cinquante-trois jours ». Tel Stendhal dictant La Chartreuse de Parme en cinquante-deux jours, il dicte le livre à une de ses anciennes camarades du lycée d’Étampes. Le tapuscrit, perdu, n’a été retrouvé qu’après sa mort.
Lecteur, c’est avec un Perec inattendu que tu vas faire connaissance. Frôlant le roman d’analyse psychologique, esquissant une histoire d’amour et de jalousie, c’est avec le scénario Hamlet que se débat l’auteur-narrateur, un « je » quasiment au premier degré, oscillant entre récit autobiographique et fiction.
L’attentat de 1914 fit s’embraser l’Europe ; celui de 1957 reste un fantasme, dont le narrateur, en bon flaubertien, ne serait sans doute pas loin de penser que c’est « ce que nous avons eu de meilleur ».
Dans les multiples branches de l’arbre Perec, beaucoup de lecteurs se sont délectés à grimper ou se nicher. En voici une des racines. Elle plonge loin ? dans des terreaux que Perec n’a plus guère remués par la suite.
Ce roman se trouve publié près de soixante ans après sa rédaction. L’édifice Perec est dorénavant bien connu. Il nous importe donc de mieux savoir sur quelles fondations il s’est construit.


 La bombe, Frank Harris, la dernière goutte, 20€

Un Roman sur l'origine du 1er mai, Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne-Sylvie Homassel
Chicago, Haymarket Square, 4 mai 1886 : alors que s’achève un meeting politique réunissant des centaines d’ouvriers, la police lance un assaut brutal pour disperser la foule. Soudain, une bombe explose, tuant huit policiers et en blessant plusieurs dizaines d’autres. Cet événement à l’immense retentissement, Rudolph Schnaubelt en est le témoin privilégié. Fraîchement débarqué d’Allemagne, ce jeune homme cultivé, sans le sou mais décidé à conquérir l’Amérique, fait rapidement l’apprentissage d’une réalité qui lui glace le sang : de New York à Chicago, il découvre la tragique condition des ouvriers, surtout quand ils sont, comme lui, étrangers. Mais comment se dresser face aux injustices dans cette société conservatrice avide de profits où la presse est aux ordres et la répression policière, sanglante ? Tiraillé entre son engagement pour la cause ouvrière aux côtés de Louis Lingg, un militant anarchiste charismatique, et sa passion pour la belle Elsie, Rudolph va faire un choix qui changera à jamais le cours de sa vie et celui de l’Histoire.
« Un chef-d’œuvre » (Charlie Chaplin, Mon tour du monde, éditions du Sonneur)

 

 Les émeutes raciales de Chicago 1919, Carl Sandburg, Anamosa éditions, 17€50

Chicago, juillet 1919 : un jeune Noir se noie, terrorisé par des adolescents blancs qui commençaient à lui jeter des pierres, sur une plage partagée par une frontière raciale invisible. La police refuse d'intervenir, ouvrant la voie à plusieurs jours d'émeutes qui, dans la ville, laissent derrière eux 23 morts parmi les Noirs, 15 parmi les Blancs et des dizaines d'immeubles dévastés. Rapidement, durant ce " Red Summer ", des dizaines de villes américaines connaissent à leur tour des émeutes raciales.
Carl Sandburg prend le parti d'expliquer. Il décrit l'oppression organisée des Noirs, l'immigration imposée, la ségrégation ordinaire, les logements de seconde zone et l'habitude des lynchages. A l'heure où les émeutes raciales tenaillent toujours les Etats-Unis, ce petit livre oublié éclaire l'une des périodes les plus troublées de l'Amérique - celle qui, tenaillée par la question raciale, accompagne la recrudescence du Ku Klux Klan.
Il éclaire aussi une pratique journalistique, celle du reportage, qui ne cède jamais au voyeurisme de la violence, d'un auteur et poète qui, par la suite, a obtenu le prix Pulitzer.




 Enfin disponible en poche: Molosses de Craig Johnson ! Meursault contre enquête, Kamel Daoud, et le troisième tome sur les épaules de Darwin avec en couverture une magnifique vu du volcan Pico (Açores)


 En rapport avec l'actualité: Vous avez dit Fort McMurray? mais oui on connaît!

 Fort McMurray, dans le nord de l'Alberta (Canada), est le Klondike d'une ruée vers l'or du XXIe siècle, ville-champignon au milieu d'un enfer écologique, où des travailleurs affluent de partout attirés par les promesses de boom économique. L'or qu'ils convoitent : les gisements de sables bitumineux, le pétrole le plus sale qui existe et qui est exploité au péril de la planète entière par les compagnies pétrolières comme Total. Nancy Huston est allée voir de ses propres yeux ce qui se passait dans son Alberta natale et a découvert, abasourdie, une dévastation qu'elle raconte ici en un cri de colère et d'indignation.
BRUT réunit également les voix de personnes qui ont vu la catastrophe de près : Naomi Klein, David Dufresne et Melina Laboucan-Massimo, une militante amérindienne qui se bat en première ligne.

http://www.davduf.net/brut-la-ruee-vers-l-or-noir


 Ecologie et engagement:

Il y a quelques mois sortait un petit opus "Défendre la Zad" que nous avions mis à disposition des buveurs de thé et de cafés à la librairie. Dans l'urgence des événements, et l'approche des expulsions, il s'agissait pour l'éclat et le collectif de mauvaise troupe de sortir une sorte de teaser ou un avant goût du livre, Contrées Histoires croisées de zad de Notre-Dame-des-Landes et de la lutte No Tav dans le val Susa 15€
3€ en consultation libre à la librairie pour les consommateurs de thé ou café


15€
À l’automne 2015, le gouvernement a annoncé que démarreraient au plus vite les travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il a martelé sa volonté d’expulser la zad de l’ensemble de ceux qui l’habitent et la cultive. Avec les efforts conjugués des tractopelles de Vinci et des grenades de la gendarmerie, il entend tenter, une fois encore, « dès que possible », de venir à bout de tout ce qui pousse et vit dans ce bocage.
C’est pourquoi nous avons voulu dès que possible faire paraître ce petit livre, éclaireur et annonciateur d’un livre à venir, pour appeler partout à défendre la zad et, à travers elle, tout l’espoir contagieux qu’elle contient dans une époque plombée.

La conviction qu’il est possible d’arrêter les projets destructeurs de ceux qui prétendent nous gouverner et de se libérer du joug de l’économie. L’aspiration à inventer ici et maintenant d’autres manières d’habiter le monde, pleines et partageuses. Cet espoir s’ancre dans une histoire commune, riche des élans de dizaines de milliers d’insoumis et de liens indéfectibles soudés par le temps. Cette brève nouvelle politique invoque quelques fragments décisifs de cette aventure, comme autant de conjurations face à la menace et de repères éclatants pour l’avenir.





Bande dessinée historique:
 Truckee lake, Christopher Hittinguer, 20€
Dix ans après Jamestown, Christopher Hittinger s'attaque à un nouveau moment-clé parmi les plus marquants de l'histoire des États-Unis.
Avec Truckee Lake, il nous relate le parcours de l'Expédition Donner, soit le périple d'un groupe de 81 pionniers partis pour la Californie pendant la fièvre de l'ouest des années 1840. Bloqués par la neige dans la Sierra Nevada au cours de l'hiver 1846-1847, 36 membres périssent de famine ou de maladie tandis que certains des survivants recourent au cannibalisme pour survivre.