COUP DE COEUR DE ROMAIN
Dernières nouvelles du sud , Luis
Sepulveda, Daniel Mordzinski, le points aventure, 6€30
Si vous aviez envie de Patagonie vous serez servit ! |
Découvrez la Patagonie à travers les textes de Luis Sepulveda et les photographies de son "socio" - Daniel Mordzinski- . Des personnages plus épiques les uns que les autres, des paysages à vous coupez le souffle, l'auteur dresse ici une série de portraits de la Patagonie époustouflant.
Dernières nouvelles du sud fait partie
des livres où à chaque nouvelle page on a envie de souligner des
paragraphes entiers...
Quelques extraits qui parleront d'eux même...
"se hâter est le plus sûr moyen
de ne jamais arriver, seul les fuyards sont pressés" devise
Patagon
"Les premiers habitants de Patagonie
utilisèrent la quila pour soutenir les peaux de guanaco de leurs
tentes, les rucas, mais aussi pour fabriquer les lances qui
freinèrent l'avance de nombreux régiments de cavalerie pendant la
Conquête. Plus tard, en 1880, quand on commença à coloniser le
grand territoire austral et que la presse britannique fit remarquer
non pas la fragile beauté de ce monde mais son potentiel économique
qui induisait "la triste nécessité d'anéantir les barbares",
les lances de quila ajoutées aux flèches et aux boleadoras
affrontèrent de nouveau les envahisseurs mais, cette fois, elles
furent vaincues par le plomb et les arguties juridiques des
usurpateurs avides de terre qu'ilsn'aimeraient jamais, de richesses
qui engraisseraient les banquiers d'Europe et d'un prestige que
l'histoire n'a pas encore commencé à juger."
"En Patagonie, on dit que faire
demi-tour et revenir en arrière porte malheur. Pour rester fidèle
aux coutumes locales, nous avons poursuivi notre chemin car le destin
est toujours devant, et on ne doit avoir dans son dos que la guitare
et les souvenirs. Nous avons fait trois kilomètres au pas en
comptant sur l'éternelle solitude des chemins jusqu'au moment où
les nuages se sont trouvés légèrement au-dessus du véhicule, et
la lumière passant à travers ce filtre d'humidité a alors donné
aux choses un ton vert-gris inquiétant."
"Alertée par les aboiements d'un
chien, une vieille dame est sortie sur le seuil de la porte. Elle
était petite car les années nous font rapetisser et nous
rapprochent, avec une implacable compassion, de l'étreinte
définitive de la terre. Elle nous a fait signe d'approcher et nous
lui avons obéi.
L'intérieur de la maison avait la
sobriété qui est l'apanage d'une vie solitaire. Le feu allumé et
engageant, la bouilloire noircie posée près des braises pour que
l'eau reste chaude mais sans bouillir, une quenouille, une corbeille
pour la laine déjà cardée et trois petits bancs de bois. Sur les
murs, un almanach, une gravure de la vierge de Lujan et une phot
d'elle, dans sa jeunesse, aux côtés d'un homm sérieux et
cérémonieux."
"Pour définir la capacité des
armes on parle de pouvoir de destruction. Pour définir la capacité
de destruction de certains hommes il faut parler de pouvoir d'achat.
Celui de Rambo visait précisement les terres où dona Delia vivait
sa longévité féconde aux côtés de son chien, de ses moutons, de
ses herbes miraculeuses, de ses fleurs aux parfums sauvages et de ses
fruits aux saveurs séculaire et sacrées."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire