Martin Eden, Aude Samama & Denis Lapière d'après un roman de Jack London, Futuropolis, 24€
Martin
Eden est le roman le plus autobiographique de Jack London et l’un des
livres majeurs de la littérature du XXe siècle. Martin Eden est un jeune
marin né dans les bas-fonds d’Oakland. Un soir, il défend un jeune
homme lors d’une rixe. Celui-ci, fils d’une famille aisée, l’invite chez
lui à dîner pour le remercier. À cette occasion, Martin rencontre sa
soeur, Ruth Morse, jeune fille délicate, dont il tombe éperdument
amoureux. Il décide de s’instruire pour la conquérir. Petit à petit,
d’abord pour lui plaire, puis avec le goût d’apprendre toujours
davantage, il devient un homme cultivé et s’efforce de devenir célèbre
en devenant écrivain. Malgré le talent qu’il pense avoir, il n’arrive
pas à vivre de sa plume. Tous ses manuscrits sont refusés par l’Édition.
À la suite de la parution d’un article dans un journal local dans
lequel il est présenté comme socialiste, ce qu’il n’est pas, Ruth le
quitte. Il n’a plus le goût d’écrire, mais brusquement il devient un
auteur à succès. Martin Eden part pour s’établir sur une île du
Pacifique. Sur le bateau, n’ayant plus le goût à rien, usé par
l’hypocrisie ambiante, il se laisse glisser sur la mer. Aude Samama,
talentueuse illustratrice, travaille sa peinture jusqu’à l’épure, avec
pour inspiration l’expressionnisme allemand, en résonance avec le récit
délicat de Denis Lapière sur la fragilité et la complexité des êtres.
Le Garçon sauvage. Carnet de montagne, Paolo Cognetti, éditions Zoe, 14€
Le Garçon sauvage commence sur un hiver particulier : Paolo
Cognetti, 30 ans, étouffe dans sa vie milanaise et ne parvient plus à
écrire. Pour retrouver de l’air, il part vivre un été dans le Val
d’Aoste. Là, il parcourt les sommets, suspendu entre l’enfance
et l’âge adulte, renouant avec la liberté et l’inspiration. Il plonge au
cœur de la vie sauvage qui peuple encore la montagne, découvre
l’isolement des sommets, avant d’entamer sa désalpe, réconcilié avec
l’existence. Néanmoins, ce séjour initiatique ne parvient pas à
l’affranchir totalement du genre humain : « je pourrais me libérer de
tout, sauf de la solitude. »Thoreau, McCandless, Muir, si ces noms vous disent quelque chose, alors ce livre est fait pour vous !
Le Grand A, Xavier Bétaucourt & Jean-Luc Loyer, Futuropolis, 20€
"Il mange 195 jours de votre vie"
L’Hypermarché est-il un ogre qui dévore et détruit tout sur son passage ou est-il source de développement ? Comment fonctionnent les filières d’approvisionnement ? Les producteurs locaux sont-ils les laissés-pour-compte de ce gigantisme ? Les clients sont-ils les victimes de la guerre économique liée au modèle de consommation ou en sont-ils les bénéficiaires ? Les hypermarchés sont-ils responsables de la malbouffe ? Le petit commerce et la vie des centres-villes sont-ils victimes ou coupables de ne pas s’être adaptés ?
Avis de Romain: Enquête intéressante qui a le mérite de mettre à jour des chiffres et des pratiques au grand public. Pour avoir travailler dans le milieu de la grande surface j'ai été déçu par la façon dont les auteurs ont essayé de rendre le directeur et le supermarché plus humain. Je ne connais pas non plus de centre ville ou les commerces ferment avant Noël, peut-être que esce là une spécificité de la région Nord Pas de Calais. D'ailleurs l'un des intérêts du roman graphique réside dans la description de la région Nord Pas de Calais ainsi que l'historique du commerce et des supermarchés.
D'une manière générale le sujet est traité de façon équilibré et sûrement trop équilibré à mon goût.
La vraie vie, Thomas Cadène
,Grégory Mardo, Futuropolis, 20€
Coup de coeur Romain |
Les vieux ne pleurent jamais, Céline Curiol, Acte Sud, 21€
À soixante-dix ans, Judith Hogen vit désormais seule. Actrice à la
retraite, elle a cessé de fréquenter les scènes artistiques
new-yorkaises et se contente de la compagnie de sa voisine, Janet
Shebabi, une femme de son âge fantasque et malicieuse.
Trouvant un soir entre les pages d’un roman de Louis-Ferdinand Céline une vieille photographie, Judith est transportée cinquante ans en arrière et soudain submergée de tendresse et de ressentiments. Face à ce visage longtemps aimé, elle se surprend à douter des choix du passé.
C’est ce moment que choisit Janet pour lui proposer de partir, de s’embarquer dans un voyage organisé aussi déroutant que burlesque au cours duquel s’établit entre elles un compagnonnage heureux hors des convenances de l’âge.
De retour à Brooklyn, Judith doit bien admettre que la raisonnable passivité que lui impose la société devient insupportable. Elle décide de repartir en voyage, dans son pays natal, cette France quittée dans les années soixante, là où demeure cet homme, celui de la photo, ce héros.
Trouvant un soir entre les pages d’un roman de Louis-Ferdinand Céline une vieille photographie, Judith est transportée cinquante ans en arrière et soudain submergée de tendresse et de ressentiments. Face à ce visage longtemps aimé, elle se surprend à douter des choix du passé.
C’est ce moment que choisit Janet pour lui proposer de partir, de s’embarquer dans un voyage organisé aussi déroutant que burlesque au cours duquel s’établit entre elles un compagnonnage heureux hors des convenances de l’âge.
De retour à Brooklyn, Judith doit bien admettre que la raisonnable passivité que lui impose la société devient insupportable. Elle décide de repartir en voyage, dans son pays natal, cette France quittée dans les années soixante, là où demeure cet homme, celui de la photo, ce héros.
Lecture en cours Tatiana |
Céline Curiol convoque ici avec humour les paradoxes de l’âge à travers le mystère de la permanence, de la persistance des liens entre les êtres. Qu’ils soient amis, frère et soeur ou amants, que reste-t-il de ces attaches qui les construisent, les rassurent ou les abîment ?
Corrosion, Jon Bassof, Gallmeister (Néonoir traduit par Anatole Pons), 17€20
Lecture en cours Romain |
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