Fin de Roman en Patagonie, Mempo Giardinelli, Métailié, 10€
traduit par Bertille Hausberg |
Sorti il y a peu de temps, pour les amoureux de la Patagonie et des roadtrips incongrus!
Originaire des zones tropicales du nord-est de l'Argentine, Mempo Giardinelli décide un jour de partir pour l'inconnu : la Patagonie. Il s'embarque à bord d'une vieille Ford Fiesta en compagnie d'un ami, avec un budget de 2000 euros chacun et 40 jours de liberté (car le premier venu, s'il a de l'argent, du temps et un 4X4 peut sans problème traverser la Patagonie !).
Giardinelli espère échapper aux difficultés qu'il rencontre dans l'écriture d'un roman. Ce voyage devient une vraie aventure faite de paysages et de rencontres exceptionnelles, peu à peu l'écrivain se remet à rêver et son roman prend un tour qu'il n'attendait pas. Récit de voyage tissé de morceaux de fiction, d'esquisses d'intrigues, d'amitié, de grandes discussions et de silence, ce livre est une invitation à la découverte de ce bout du bout du monde encore sauvage, en cours de destruction, mais peuplé de gens à l'hospitalité légendaire.
"Grand raconteur d'histoires, Giardinelli, tout au long de ce voyage plein de tendresse, nous fait partager ses rencontres et nous donne un livre délicieux sur une Patagonie qui n'a rien à envier à celle de Chatwin " Luis Sepulveda.
Les enfants d' Erebus, Jean Luc Marcastel, j'ai lu, 12€
Paris, 1935. Un soir, un inconnu débarque chez l'explorateur Armand de Carsac dans l'intention de voir l'obélisque d'Erebus. Jade, sa fille âgée de 16 ans, comprend que cet objet fut ramené de son expédition en Antarctique et que des personnes bien mal intentionnées cherchent à s'en emparer.
L'escalier de mes désillusions, Gary Victor, Philippe Rey édition, 16,50€
En
cette fin de soirée de janvier 2010 en Haïti, les convulsions de la
terre ont aussi fissuré la vie de l’écrivain Carl Vausier. Redoutant
l’annonce de la mort de son ex-femme Jezabel, qu’il continue à aimer en
secret, et de sa fille Hanna, il attend dans l’angoisse, assis à côté de
sa belle-mère, la mutique Man Hernande. Tandis que tout autour de lui
le pays est anéanti, Carl est hanté par des récits qu’il a longtemps tus
et qui jaillissent de l’oubli.
Au
long de ce texte fiévreux, Carl Vausier plonge dans les profondeurs de
son passé pour exhumer des blessures douloureuses, et pour enfin saisir
la vérité de l’inaccessible Jezabel. Car dans les abysses de la mémoire
gisent parfois des étrangetés qu’un séisme peut réveiller.
Au
cours de ce texte fiévreux, Gary Victor plonge dans les profondeurs de
la vie d’un homme pour en ramener des blessures aussi secrètes qu’elles
sont tenaces et douloureuses. Pour aussi enfin comprendre la vérité de
la mystérieuse et inaccessible Jezabel, obsession amoureuse de Carl. Car
dans les abysses de la mémoire gisent parfois des étrangetés qu’un
séisme peut réveiller.
« Tout comme il existe un cimetière des éléphants, j’ai imaginé un
cimetière des récits. Ils sont devenus des fantômes qui se sont mis à me
hanter avec insistance quand j’ai commencé à descendre l’escalier de ma
vie, un escalier que j’ai découvert pavé de désillusions qui se
révélaient au fur et à mesure que les masques des amours s’estompaient. »
Monsieur chat ! David Wiesner, Le genevrier, 15€
Monsieur Chat ignore tous les jouets qu’on lui offre. Par
paresse ? Non. Il est tout simplement très exigeant. Dès lors qu’il a le
bon jouet, il l’observe, s’en amuse, saute dessus. Aujourd’hui, c’est
le cas. Et Monsieur Chat est très excité. Mais pas vraiment par un
jouet. Par quelque chose de beaucoup plus intéressant…
Aventures dans le commerce des peaux en Alaska, John Hawkes, points signatures, 11€20
« Voilà le genre d’aventurier qu’il était ? doux, optimiste, inventif, jamais brutal. C’était un artiste de la vie d’aventure. » Après le krach de 1929, l’Oncle Jack, sorte de capitaine Achab déguisé en John Wayne des glaces, quitte le Connecticut et débarque en Alaska avec sa femme Sissy et leur fille Sunny. Avide de grandes aventures, il devient découvreur d’or et éleveur de renards bleus, affronte la nature indomptée du Grand Nord, lutte contre les bêtes sauvages, à la poursuite d’un rêve : retrouver le totem indien représentant Abraham Lincoln, abandonné sur une île sacrée.
Regarde les lumières mon amour, Annie Ernaux, Seuil, 5€90
Pendant un an, Annie Ernaux a tenu le journal de ses visites à l’hypermarché Auchan du centre commercial des Trois-Fontaines situé en région parisienne. « Voir pour écrire, c’est voir autrement », écrit-elle. On redécouvre en effet à ses côtés le monde de la grande surface. Loin de se résumer à la corvée des courses, celle-ci prend dans ce livre un autre visage : elle devient un grand rendez-vous humain, un véritable spectacle. Avec ce relevé libre de sensations et d’observations, l’hypermarché, espace familier où tout le monde ou presque se côtoie, atteint la dignité de sujet littéraire.
Nue India Journal d'un vagabond, Alexandre Bergamini, arléa, 16€
Au
XIXe siècle, certains vagabonds occidentaux voyageaient seuls, à pied,
et cherchaient à exister hors désir, hors identité, pour vivre le moment
présent.
Voici le journal d’un vagabond d’aujourd’hui qui ressemble au Pasolini de L’Odeur de l’Inde. Il voudrait voyager mais il ne se passe rien de l’ordre du voyage. « Il n’y a rien à visiter ou si peu. Je lave ce qui me reste d’Europe. »
C’est la vie qui se saisit de lui, confus, effrayé, ensorcelé – comme s’il retrouvait un état de l’enfance.
Le voyage commence par l’odeur et par l’effroi devant la pauvreté et le dénuement, la solitude ; il finit par la révélation de l’autre, l’éblouissement de l’autre.
L’Inde nue, qui est l’Inde de ses rêves et de la littérature, l’accompagnera à la source du désir, aux pieds des vagues et des rouleaux du Kérala.
Voici le journal d’un vagabond d’aujourd’hui qui ressemble au Pasolini de L’Odeur de l’Inde. Il voudrait voyager mais il ne se passe rien de l’ordre du voyage. « Il n’y a rien à visiter ou si peu. Je lave ce qui me reste d’Europe. »
C’est la vie qui se saisit de lui, confus, effrayé, ensorcelé – comme s’il retrouvait un état de l’enfance.
Le voyage commence par l’odeur et par l’effroi devant la pauvreté et le dénuement, la solitude ; il finit par la révélation de l’autre, l’éblouissement de l’autre.
L’Inde nue, qui est l’Inde de ses rêves et de la littérature, l’accompagnera à la source du désir, aux pieds des vagues et des rouleaux du Kérala.
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