mercredi 3 juillet 2013

Premier Sang, David Morrell "C'est la guerre mon colonel"

Premier sang, David Morrell, Totem (Gallmeister) 10€00

Rambo. Compliqué, préoccupé, obsessionnel, trop souvent incompris. Si vous avez entendu parler de lui et que vous ne l'avez pas encore rencontré, il est sur le point de vous surprendre. David Morrell.


Coup de coeur de Romain:

Oubliez le John Rambo que vous avez vu sur les écrans et laissez vous envahir par l'écriture sous tension de David Morrell. Un suspens et une lecture haletante à vous coupez le souffle. Un livre à dévorer d'une traite.




Quelques extraits:
 

  "C'est mon droit de décider si je veux rester ou pas. Personne ne peut décider de ça à ma place.
Mais ce flic est plus sympa que les autres avant. Plus correct. Pourquoi aller l'emmerder ? Fais ce qu'il te dit. C'est pas parce que quelqu'un me tend un sac de merde avec le sourire que je vais l'accepter. J'en ai rien à foutre qu'il soit sympa. C'est ce qu'il fait qui compte.
Mais, c'est vrai que t'as une sacrée dégaine, comme si t'allais faire des histoires. Là-dessus, il a raison. Mais moi aussi j'ai raison. C'est la quinzième putain de ville où ça m'arrive. Cette fois, c'est la dernière. Pas question que je me fasse éjecter encore une fois bordel. Pourquoi ne pas lui raconter tout ça ? Te nettoyer un coup ? T'en aurais pas un peu envie de tous ces ennuis qui vont te tomber dessus ? T'as besoin d'action, c'est ça ? Comme ça tu pourrais lui montrer que t'en as ?
Je n'ai pas à m'expliquer, non, pas plus à lui qu'à quelqu'un d'autre. Quand on est passé par où je suis passé, on n'a d'explications à donner à personne."


"Alors vas-y, bouge, finis-en, se dit-il.
Mais il restait assis là sur la corniche, dans les ténèbres, écoutant au-dessous de lui le grondement de l'eau. Il savait l'effet que ce bruit avait sur lui, ce grondement monotone qui l'abrutissait et qui l'entraînait peu à peu irrésistiblement,vers le sommeil. Il secoua la tête pour se réveiller et prit la décision de retourner avec les chauves-souris tant qu'il en avait l'énergie, mais il ne pouvait pas bouger ; l'eau continuait, assourdissante, étourdissante, et quand il s'éveilla il était de nouveau tout près du rebord, un bras pendant dans le vide.
Mais il était ivre de sommeil et, cette fois, le danger d'une chute le laissait presque indifférent. Il était trop fatigué pour s'inquiéter. C'était si voluptueux d'être couché ainsi, bras ballant dans le vide.
Son corps engourdi n'éprouvait aucune sensation, il ne sentait même plus ses côtes."


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